évacuation
1: "Je suspens mon geste."
2: "Le silence s'impose et se vit sans que je l'ai revendiqué ou même choisi. Je ne suis pas en mesure de l'analyser tant il prime."
3: "Je ne peux ni discuter ni expliquer cela parce qu'en parler ce serait déjà rouvrir L'Entre-Deux. La porte est close."
4: "C'est reposant comme le Néant. C'est un geste sans origine, apparu achevé déjà, déjà grandi, mûri. Mon silence s'est porté et enfanté seul, il se nourrit et se justifie de lui-même. L'expliquer serait le dénaturer.
Il n'y a pas de deuil de l'être espéré. Ou c'est un deuil évacué, car il était inexistant déjà avant sa mort en moi."
5: "J'ignore comment vous revenir. J'ignore comment me suffire."
6: "C'est une Cloison d'Argent qui s'élève entre nous. J'essayerai autre chose.
Le silence est le plus puissant geste, mais il est achevé déjà dans son éternité stérile.
Je m'en échappe, je le dis, je le déconstruis avant qu'il ne m'avale."