Le pot aux roses
Je redécouvre le pot aux roses. Demeurent le parfum de l'enfance en même temps que les apiques de l'adolescence, quelque part entre ces murs à demi-clos.
J'ai lavé, rangé, retapé la chambre d'or. Elle porte à nouveau sur elle tous les âges de vie ainsi qu'un éclat de la folie Illoise et du calme qui succède en sagesse. Ici, c'est chaud derrière les paupières et noir encore des nuits aux esprits, la terreur nocturne trouve un lieu où cohabiter avec l'esprit de jeunesse et l'âge à venir.
Je sens ma chambre qui porte beaucoup plus lourd que moi 18 années de vie bien visibles dans le plâtre et le bois.
J'ai refais de la place à la vie à venir, je me ré-installe ici. Je reprends mes meubles, mon sol, ma lumière et la toile à peindre et le papier et le tissus froissé brûlé sous les bougies, taché d'encre. Des tatouages à faire étalés impudiques sur les murs dans l'intimité du cloître. Des photos, des piles de carnets et de livres et de livres et de livres et des peintures. Même les ombres peuplent là où la lumière n'arrive pas, et tout danse pour mon réveille.
