Les Cloisons d\'Argent

Elle me crie au réveil: "Tu te souviens?! Tu te souviens??! C'était la chanson! La chanson!!"

J'ai encore rêvé d'elle...

Nouveaux mots en joue. Non, mais non enfin. Je ne comprends même pas ce que tu dis, ferme-la. Ce n'est pas toi ça, ce n'est pas toi. Menteuse-cascadeuse. Tu sais quoi, non.

Je retourne travaillertravaillertravailler. Quand Nous Nous reverrons aux Enfers, je serai tatouéetatouéetatouée.

Ambrée de Notre lumière.

Je reviens bientôt. Je Vous rejoins. Je remonte le temps, je me ramène, heure à heure à Vous.

" - 15/06/13

Une nouvelle blessure de guerre pour l'Amazone.

Après avoir fuit à travers les ronces sur un terrain miné et dans l'obscurité la plus totale, mon équipier et moi-même avons franchi ravins et forêts sur plusieurs kilomètres. L'ennemi avait placé sur notre route maints obstacles, et je me faisais piéger tel un loup dans un fossé hérissé de barbelés. Ils nous rattrapaient! Nous percevions déjà leurs souffles haletants et leurs cris de rage lointains. Se rendre? Jamais! Je me relevais avec l'appui de mon camarade et après un dernier effort nous atteignîmes enfin le chemin de terre, dernière ligne droite avant la place forte. Notre ultime objectif était de reprendre le dessus sur nos assaillants une fois arrivés à ce lieu stratégique dont nous connaissions tous les secrets. J'appelais alors les dieux guerriers du vent à notre aide et en une dernière course effrénée, nous achevions de mettre l'ennemi à distance et prenions la forteresse.

Nous décidions alors de la stratégie à adopter. Nous prendrions leurs troupes à la gorge en les encerclant par les flancs droit et gauche des fortifications.

J'attendais, tapie dans l'obscurité, quand surgit le premier escadron. Les traîtres étaient bien plus nombreux que nous ne l'avions supposé! Je fus surprise par un éclaireur qui s'était glissé derrière moi dans l'obscurité et avait attendu l'arrivée de son groupe pour me prendre à mon propre piège. Hélas! Je ne pu que tenter une dernière manœuvre de diversion visant à faire gagner du temps à mon équipier en invoquant le droit suprême de transmutation générale.

Cela ne pouvait suffire face à une armée aussi nombreuse. Nous fûmes contraints de déposer les armes, non sans un dernier combat, qui nous permit de leur arracher l’élixir de force et ainsi de nous redonner la puissance dont nous aurons besoin lors des prochaines batailles... Ce n'est que partie remise."

 " 'Y faut pas croire, on s'ra toujours des enfants!"

Le ficus est revenu à la vie. Incroyable.

On trébuche, on divague, on valdingue.

On apprend à faire la poésie comme on apprendrait à faire l'amour.

On peint, on danse.

Du rouge nous point aux yeux.

On est dans l'alcool, encore.

On a pas la même ville, mais dans ce même brouillard,

on se reverra au chant des nuits lyriques.