Les Cloisons d\'Argent

Les Cloisons d\'Argent

...Qu'il t'en souvienne


Passerelle - 13/07/13

http://san384.skyrock.com/

 

Il y a eu hier la dernière heure de travail, qui était le dernier engagement pris alors à tenir. Je sens maintenant très nettement comment se découpe mon temps en cycles fermés.

Raccrochage à l'Entre-Deux.


14/07/2013
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recyclage

À trop marcher sur la tête...

 

J'ai une image en route.

 

... ne redresse rien à nos nuits en équerre. Et si d'aventure il vous prenait l'envie de me lire, ou de me dire...

 

Pas d'avantage ici qu'ailleurs.

 

...Si seulement j'avais l'écriture...

 

En ce moment je me dessers, je crois.

 

... Jusque dans l'os, le silence.

 

L'été me touche trop.

 

Je dois absolument faire quelque chose.


10/07/2013
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"Caché dans ton ombre..."

"... Ton ombre portée..."     Murat

 

"Mot" à la même racine que "muet", me dit alors ma mère.

 

J'ai démissionné.

Dé - Mission - Né.

Pas de médecin. Braderie. Chat noir. Grève. Léonie. Les Enfants Loups. Pointes. Caddie piégé. Chamane.

C'est arrivé comme ça, presque sans un bruit dans mon bruit intérieur.

 


05/07/2013
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4) constance

 

De cela je ne parle plus déjà. Seulement au dehors, parfois, j'en dis quelque chose, presque rien, juste pour dire encore contre le silence, le silence... Pour le principe, je bavarde un peu. Pour ne pas admettre trop vite mon renoncement, ce doit être, je veux le croire, une manière de me garder très jeune en dedans. Un soir d'ivresse, donc, j'énonce quelques vérités contraires à mon amie. Elle sait qu'il n'y a plus rien à dire enfin, elle devine pour moi-même que c'est terminé et elle m'attend. Je traine des pieds et je gribouille des histoires d'Ouroboros sur mes murs.

 

En dedans, si le vide n'est pas encore serein, la place du moins, est faite.

 

De toutes mes existences, celle-ci est ma favorite. Lorsque je m'en habille, elle est seule à me peindre toute entière. Ce serait celle tout à la fin des choses.

Elle ne m'arrive pas, comme celle de Funambule ou celle d'Amazone, d'un bloc, elle se fond en moi dans la durée, je la perçois diffuse et douce, jusqu'à ce qu'une autre la chasse brutalement. Elle est ma seule constance.

 

Elle est: -au petit matin, quand Philippine, après sa nuit de félin sauvage, vient reposer sa tête et sa patte fatiguées sur mon genoux, les yeux mi-clos.

             -sur la grève bretonne, le soir au ciel balayé par le faisceau du phare.

             -dans les longues marches.

             -dans l'été de l'enfance, presque clos maintenant.

             -parfois, dans mon écriture toute entière.

 

 


13/06/2013
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3) extraneus

J'en reviens à l'assiduité de l'écriture. Presque

comme au temps de l'Entre-Deux.

 

Toutes nos étrangetés sont là. Si présentes en fait, qu'elles floutent le paysage. Le problème nouveau de la chronologie vient de là. Nos étrangetés amincissent et grandissent les distances qui nous séparent, elles déforment l'écoulement du temps, l'ordre sensé de nos actes.

 

Le problème nouveau de la parole entre nous, aussi. D'où qu'il n'y ait pas d'autoportrait valable aujourd'hui. D'où que je ne te retrouve plus nulle part.

 

J'en oublie un peu qui je cherche au quotidien. C'est le lent endormissement du manque, l'abrutissement dans la chaleur de l'été, dans l'absurdité à laquelle on s'habitue, c'est comme tout. Je ne me laisse plus quitter la distraction.

Et parfois, s'abattent brutalement ces réminiscences d'un âge d'or où j'avais pu t'avoir trouvée, éclaircies, éclaires-scies. Sous le soleil d'une autre année, au temps de mes démons et de mes fantastiques, le temps formidable de l'Océana et de l'Achab, celui des amazones de l'Ile.

 

Voilà où l'écriture revient, d'où elle repart. Et la boucle est bouclée. Je reviens nettement à deux ans d'ici, et si je rouvre le carnet d'alors à la date d'aujourd'hui je peux lire: "Je ne peux pas écrire."

 

Ce n'est plus comme essayer de te dire encore. C'est comme jeter des bouteilles à l'eau, je crois. Sais-tu, durant des années j'ai vaguement cru que la rivière qui passe sous la fenêtre de cette chambre d'enfant se jetait dans l'Ill. J'ai suivi l'Ill très loin, ça aurait eu un sens, j'aurais eu une rivière-racine. Mais c'est une petite rivière qui retourne à la terre, une rivière souterraine au cours presque totalement invisible en vérité. Sauf ici.


08/06/2013
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